JOHAN VAN DER KEUKEN – QUATORZE JUILLET

Galerie &co119 is pleased to present the exhibition Quatorze Juillet by photographer and film-maker Johan van der Keuken.

July 14, 1958, the national holiday of France, Johan van der Keuken, 20, is in Paris. Quai de Bourbon, Ile Saint-Louis, Johan van der Keuken takes one of his most iconic photographs: a couple dancing. First published in his first book Paris Mortel, the image has since been widely reproduced. Besides this famous photo of the dancers taken on 14 July 1958, it came to light that the archives he left behind contained a great many negatives from this day. Today, 16 years after the death of the Dutch photographer and filmmaker, this exhibition reunites a selection of photographs from the contact sheet, that together capture an enthralling dance scene.

We encounter a couple, they dance, closely embrace, in a vertical image which isolates them from others. As Van der Keuken twirls around them photographing, the larger celebration is revealed. People chatter, peripheral extras become leading players and smaller narratives develop – a man approaches a group of young women, another walks through the onlookers carrying a long ladder, a car speeds around the corner whooshing through the crowd. Some start to dance, while others look on from the sidelines. We see girlfriends dancing together, older couples and children, too. Small flirtations take place and the photographer works like a fly on the wall – testing each frame and trying variations which, are as wonderful as the image he finally chose as «his best» from the day.

Since the start of his career, Johan van der Keuken — then principally a photographer – was intrigued by the possibility of making manifest the dynamism in stationary images. He experimented with series of photographs, which he arranged to produce a « pictorial narrative ». He also combined dynamic, blurred images with static, sharply focused images, thus discovering how a chosen arrangement, a particular sequencing of stills, could accelerate their implicit dynamism or imbue them with another meaning.

The exhibition construction of a larger narrative proposes Van der Keuken’s interest in «stills that move», a curiosity that would later lead him into film-making.

————————————–

La Galerie &co119 est heureuse de présenter l’exposition – Quatorze Juillet du photographe et cinéaste Johan van der Keuken.

Le 14 juillet 1958, Fête Nationale, Johan van der Keuken, 20 ans, est à Paris. Quai de Bourbon, sur l’île Saint-Louis, il réalise l’une de ses plus iconiques photographies : un couple en train de danser. D’abord parue dans son premier livre Paris Mortel, cette image a depuis été largement reproduite. Outre cette célèbre photo, trente-cinq négatifs pris au même moment on est retrouvés après sa mort. Aujourd’hui, 16 ans après le décès der Johan Van der Keuken, cette exposition réunit une sélection de photographies de la planche contact qui forment une véritable « scène » de bal populaire.

Nous rencontrons un couple, ils dansent. Les gens parlent, les personnages de la périphérie deviennent des acteurs de premier plan et de petites scènes se développent – un homme s’approche d’un groupe de jeunes femmes, un autre traverse la placette une échelle à l’épaule. Une décapotable passe. Deux amies dansent ensemble, notre couple sur le bord du trottoir discute avec quelques connaissances. Certains se mettent à danser, tandis que d’autres restent sur le côté et les regardent. Nous voyons des couples plus âgés, des enfants. On pourrait presque dire que le photographe participe a la danse, teste chaque cadre et essaye des variations, qui sont aussi fortes que l’image qu’il a finalement choisie comme «sa meilleure» du jour.

Depuis le début de sa carrière, Johan van der Keuken, s’intéresse aux diverses possibilités permettant de rendre visible le mouvement dans les images figées. Il a notamment joué avec des séries de photos qu’il a associées de telle manière qu’elles créent une «histoire en photos». Il a également accouplé des images floues et en mouvement à des images nettes et immobiles. Plans de mouvement hors-focus avec des images fixes et nettement focalisées. Il a ainsi découvert que l’ordre retenu pour un tel montage photo pourrait accélérer le mouvement contenu dans ces images ou leur donner une autre signification.

Dans cette exposition la construction d’un récit plus large suggère l’intérêt de Van der Keuken pour les “stills that move”, une curiosité qui l’amènerait plus tard à faire du cinéma