YANN STOFER
HOKKAIDO IS BLUE, WHITE AND GOLD
Published by Éditeur/Galerie La Petite Semaine, 2022
Book size 24 × 32 cm
84 pages
Limited edition of 500 exemplaires
ISBN 978-2-9584967-0-8
Three years ago, my friend Yann Stofer traveled up Japan from south to north. In Hokkaidō, through the roads and landscapes, he experienced total freedom allowing him to approach a highly poetic universe, as the snow has such fascinating powers. It modifies the visual and auditory field.
Still in film, Yann worked here with 24 × 36 and a 4 × 5 camera; these photos bear witness to his emotion and his rediscovered serenity. Under his gaze, the landscapes are reconstructed, they escape the earthly order. We dream of immersion, of nature at the top of our lungs. Yann had even more: Japan in its mysterious dimension.
Everything seems to take another form. A dried flower at the bend of a path is inscribed like an ideogram. Everything becomes graphic in this drift in which he let himself go. Niseko, Hakodate, Obihiro, Kushiro, Abashiri, Asahikawa, like so many lines of flight and pockets of time... We glide with him on the virgin and unmarked tracks of Asahidake, as if overcome by the magic of this country. His photographs bear witness to his marvelous abandon: Hokkaidō is blue, white, golden.
Text by François Simon.
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Il y a trois ans, mon ami Yann Stofer a remonté le Japon du sud au nord. À Hokkaidō, à travers les routes et les paysages, il a vécu une totale liberté lui permettant de s’ap- procher d’un univers hautement poétique, tant la neige a des pouvoirs fascinants. Elle modifie le champ visuel, auditif.
Toujours en argentique, Yann a travaillé ici au 24 × 36 et à la chambre 4 × 5 ; ces pho- tos sont le témoignage de son émotion et de sa sérénité retrouvée. Sous son regard, les paysages se reconstruisent, ils échappent à l’ordre terrestre. On rêve d’immersion, de nature à plein poumons. Yann a eu plus encore : le Japon dans sa dimension mystérieuse.
Tout semble prendre une autre forme. Une fleur séchée au détour d’un sentier s’inscrit comme un idéogramme. Tout devient graphique dans cette dérive à laquelle il s’est laissé aller. Niseko, Hakodate, Obihiro, Kushiro, Abashiri, Asahikawa, comme autant de lignes de fuites et de poches temporelles... On glisse avec lui sur les pistes vierges et non balisées de Asahidake, comme dépassé par la magie de ce pays. Ses photo- graphies témoignent de son abandon émerveillé : Hokkaidō est bleu, blanc, doré.
Texte de François Simon.