JAPANESE ONLY - Yann Stofer
EXPOSITION JAPANESE ONLY DE YANN STOFER
« Au Japon, le commerce du sexe est partout : au sortir d’une station de métro tokyoïte, au détour d’une ruelle de grande banlieue enneigée d’Hokkaïdo, au beau milieu des rizières de la campagne vieillissante. Le “fuzoku”, terme global pour évoquer le service sexuel, a envahi les immeubles bardés de néons nocturnes tout comme les discrètes « maisons de thé ». À chaque fantasme, à chaque désir, une solution physique, géographique immédiate. Pénétrer dans ces endroits, c’est mieux comprendre la fantasmatique d’un pays, d’une époque. Pendant des années, nous avons tenté de pousser les portes de la nuit japonaise, rencontrant systématiquement un refus ferme et définitif : « japanese only ».
La découverte de ce milieu codé s’est fait comme un lent glissement progressif du plaisir, au fil d’années passées à en décoder les règles et les interdits. Représenter photographiquement cette industrie cachée mais omniprésente impliquait des photos volées au coeur de ces établis- sements, des moments posés en compagnie des hôtes et hôtesses du fuzoku, de longues dérives à documenter ce monde flottant hérité de la richesse industrielle de la bulle économique japo- naise des années 1980. Nous avons refermé les portes rougeoyantes de Kita-Shinchi, Ikebukuro, Shinjuku, Tobita-Shinchi et autres quartiers rouges du pays en emportant avec nous quelques visions de ces capsules de temps et de désir. »
– Jérôme Schmidt
L’exposition est à voir du 5 septembre au 5 octobre au 119 rue Vieille du Temple, Paris
Vernissage presse
jeudi 5 septembre à 10h30
Vernissage public
samedi 7 septembre, 15h - 19h
Signature et rencontre avec les auteurs
samedi 28 septembre, 15h - 17h
---
‘In Japan, the sex trade is everywhere: right outside a Tokyo underground station, around the bend in an alleyway in the snowy suburbs of Hokkaido, right in the middle of rice paddies in the ageing countryside. Fuzoku’, the all-encompassing term for sexual service, has invaded the neon-lit buildings of the night, as well as the discreet “tea houses”. For every fantasy, for every desire, there is an immediate physical and geographical solution. To enter these places is to better understand the fantasies of a country, of an era. For years, we tried to push open the doors of Japanese nightlife, only to be met with a firm and definitive refusal: ‘Japanese only’.
Discovering this coded environment was like a slow, gradual slide into pleasure, as we spent years deciphering its rules and prohibitions. Photographing this hidden but omnipresent industry meant stealing photos from the heart of these establishments, posing in the company of fuzoku hosts and hostesses, and spending long periods documenting this floating world inherited from the industrial wealth of the Japanese economic bubble of the 1980s. We closed the glowing doors of Kita-Shinchi, Ikebukuro, Shinjuku, Tobita-Shinchi and the country's other red-light districts, taking with us a few visions of these capsules of time and desire’.
- Jérôme Schmidt
The exhibition runs from 5 September to 5 October at 119 rue Vieille du Temple, Paris.
Press opening
Thursday 5 September at 10.30am
Public opening
Saturday 7 September, 3pm - 7pm
Signing and meeting with the authors
Saturday 28 September, 3pm - 5pm