Sakiko Nomura - Majestic
Ramassage disponible à 1 rue des Minimes
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1 rue des Minimes
09709759181 Rue des Minimes
75003 Paris
France
Sakiko Nomura
Majestic
Publié par Jun Akaike, 2022
Couverture rigide
Dans ce livre de photographies, les sujets sont les membres de « l’Edo Chōyū-kai », la plus ancienne association japonaise de horimono (tatouages traditionnels en relief), fondée à la fin de l’ère Meiji. En 1902 (35ᵉ année de Meiji), des compagnons ayant reçu des horimono du maître tatoueur renommé Horiune, à Kanda, Tokyo, décidèrent de créer une association structurée. L’un des fondateurs, le chef des ouvriers tobi du quartier Kanda Konyachō 3-chōme, réfléchit au nom « Edo Chōyū-kai » avec l’idée que « ceux qui portent des bunshin (horimono) sont des hommes parmi les hommes, des hommes de bravoure ».
À l’origine, les horimono et le irezumi (tatouage punitif) sont deux choses semblables mais fondamentalement différentes. L’irezumi désigne des marques incisées sur le front ou les bras, servant depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque d’Edo de peine judiciaire. Les horimono, au contraire, constituent une culture florissante de l’époque d’Edo, présente dans l’estampe ukiyo-e, la danse ou encore le rakugo classique. Avec le développement de l’ukiyo-e, la technique progresse, l’aspect artistique s’élève, et ces tatouages deviennent prisés par les tobi, les courriers (hikyaku), les porteurs de palanquins et d’autres professions phares d’Edo, transmis par les personnes attachées à l’« iki », l’élégance raffinée propre à la ville.
Nomura Sakiko accompagne l’Edo Chōyū-kai lors de leur pèlerinage officiel annuel, « Ōyama-mairi ». Sur cette montagne, objet de culte depuis l’Antiquité, plusieurs dizaines de membres de l’association, vêtus uniquement d’un fundoshi, dévoilent les horimono couvrant leur dos, se purifient sous une cascade avant d’offrir leurs prières et de viser le sommet. Le livre de photographies MAJESTIC rassemble 68 clichés monochromes capturant ces instants.